Comment forer un puits soi-même ?

L’eau est une denrée nécessaire à tous pour accomplir différentes tâches de la maison. La non maîtrise de sa consommation peut avoir des incidences sur les factures. C’est pourquoi il est préférable d’avoir un forage privé pour les besoins d’eau de la machine à laver, des toilettes, de l’arrosage. Cela permet de faire des économies. En dehors des considérations profanes, il existe un outillage très pratique qui permet de réaliser soi-même son forage. Il s’agit de la tarière !
Cette dernière est un outil de jardin qui avec sa forme hélicoïdale, permet de creuser des trous étroits mais profonds pour poser une clôture, planter un arbre, ou encore forer un puits. En ce qui concerne le dernier point, le forage de puits, la grosse interrogation est de savoir comment le faire. Voici donc tout ce que vous devez savoir à ce sujet ! Mais avant faisons le point sur les différents types de tarières qui existent.

Différents types de tarières

La réalisation d’un forage avec une tarière est une question de compétences et de techniques. Il existe en réalité trois types de tarières à savoir : la manuelle, l’électrique et la thermique. Chacun a ses spécificités et correspond à un besoin précis.

• La tarière manuelle se compose de poignées, de manches et surtout d’une mèche hélicoïdale qui peut se rallonger par d’autres. Comparativement à une pelle, cet outillage permet de creuser plus rapidement. L’utilisation de la tarière manuelle est indiquée pour les individus ayant une bonne condition physique et qui ne désirent réaliser que quelques trous pas trop profonds. Les modèles moyens et hauts de gamme sont les plus conseillés.
• La tarière électrique est appréciée pour le peu de bruits qu’elle génère durant son utilisation et le peu d’entretien dont elle a besoin. Elle est adaptée pour les terrains peu étendus et s’utilise sans grands efforts à cause de son moteur. La tarière électrique est petite et coquette.
• La tarière thermique est plus grande que tous les autres modèles et son utilisation est adaptée aux terrains compliqués. Cette tarière est plus puissante et possède des avantages d’exploitation. Elle est équipée d’un système de débrayage automatique qui amortit les chocs lorsque l’appareil bute sur un obstacle durant le perçage. Pour une utilisation prolongée de la tarière thermique, les modèles à poignées anti-vibrations sont conseillés.

Techniques de forage avec une tarière manuelle

L’utilisation de la tarière manuelle pour faire le forage dépend du type de sols sur lequel le travail est effectué. La tarière manuelle ne s’utilise que sur des terrains sablonneux ou encore composés d’argile souple. Il faut aussi savoir que le diamètre maximal du trou qui peut se faire avec une tarière manuelle est de 180 mm pour une profondeur maximale de 20m. La technique proposée ici se déroule en neuf étapes.

1. La réalisation du pré-trou

Le forage commence par la mise place du pré-trou qui doit atteindre les 30 cm au-dessus de la nappe. Cette opération se fait avec la tarière sans rallonges ou encore avec une pelle. Il faut toutefois choisir la bonne pelle pour ne pas se heurter à la résistance du sol. Si le sol est dur il vaut mieux adopter une pelle à bout pointu.

2. Enfoncer totalement la tarière

Après le pré-trou, l’utilisateur doit continuer par creuser en tournant l’outillage et en le débarrassant de la terre à chaque fois qu’il est rempli. La fouille doit continuer jusqu’à ce que les poignées de la tarière touchent le sol. Si le terrain de forage est argileux, il est conseillé de ne pas remplir la vis de chargement au maximum au risque d’éprouver des difficultés lors de l’extirpation de l’outillage. Le contraire peut se faire dans le cadre d’un terrain sablonneux.

3. Ajoutez les rallonges au besoin

Une fois que celui qui creuse bute sur la terre au niveau des poignées, il devra ajouter des rallonges pour pouvoir continuer les travaux. L’utilisateur doit cependant veiller à bien fixer les nouvelles mèches pour ne pas les perdre dans le trou lors du manœuvrage. L’opération se répète à chaque fois que l’appareil reste bloqué au niveau des poignées par la terre.

4. Objectif la terre humide

Plus la fouille avance, plus il devient difficile de manier la tarière. C’est pour cette raison qu’il est conseillé de conduire les travaux avec deux personnes et du matériel adapté comme la tarière PWSAM. Pour éviter les blessures et surtout les problèmes au dos, des spécialistes conseillent de tirer la tarière pour remonter le sable en s’aidant d’un treuil. Les utilisateurs doivent arrêter de creuser dès qu’ils commencent à remonter de la terre humide.

5. Poser le prétubage

Pour empêcher que le trou ne se referme et que la terre ne s’effondre après de longues minutes de fouille, l’utilisateur doit réaliser le prétubage. Il vaut mieux l’attacher pour que son extraction soit facile à la fin des travaux. Le tuyau à utiliser à ce niveau doit avoir un diamètre compris entre 140 et 180 mm. Dans un sol sableux, cette étape peut être occultée, ce qui est tout le contraire des sols argileux sur lesquels elle est indispensable.

6. Continuer à l’intérieur du tubage

Une fois que le pré-tubage a été opéré, la fouille peut continuer mais cette fois avec une mèche de tarière de diamètre inférieure à celui du tuyau utilisé. Une chose est certaine, ce dernier s’enfonce dans le sol au fur et à mesure des travaux.

7. Mise en place du tube

C’est à ce niveau que s’effectue le tubage proprement dit. Il doit avoir un diamètre minimum de 3mm et muni d’une crépine qui permettra de retenir le sable ou encore toutes les autres matières. A défaut d’avoir un tuyau déjà muni de crépine, il est possible d’en fabriquer soi-même en se servant de plusieurs tuyaux PVC, qu’il faut coller pour avoir la longueur nécessaire.

8. Insérer les filtres

L’insertion des filtres est une étape très importante! Elle consiste à mettre entre les deux tuyaux situés dans le trou, du sable et du gravier, une composition qui servira de filtre à l’eau. Mais pendant que l’on effectue cette opération il faudra retirer progressivement le prétubage pour qu’il ne reste pas bloqué dans le trou. Celui qui réalise le forage doit pouvoir fixer le tube définitif également pour qu’il ne s’enlève pas avec le tuyau temporaire posé.

9. Effectuer le remblayage

Le trou creusé doit être refermé avec la terre des fouilles, ce qui marque la fin du forage. Pour pouvoir l’exploiter, l’utilisateur doit acquérir une pompe qu’il va insérer dans le tuyau pour tirer l’eau. Le diamètre de la pompe doit être inférieur à celui du tuyau du trou pour que cela fonctionne.

Techniques de forage avec une tarière motorisée

La réalisation d’un forage peut également se faire avec une tarière motorisée. Ce terme désigne les tarières électrique et thermique. Mais avant de commencer le forage soi-même il faut observer certaines règles simples. Avant de démarrer il est conseillé d’humidifier le sol pour faciliter l’insertion de l’appareil dans la terre. Pour éviter de se blesser et bien manier l’appareil, il faut porter des gants. Au cas où un objet se coince dans la tarière motorisée, il faut l’extirper seulement après avoir coupé le moteur.
Pour les tarières motorisées la réalisation du forage par soi-même se déroule presque comme avec la tarière manuelle, à la différence que la fouille se déroule plus rapidement en raison de la puissance des engins. Le forage commence par l’identification précise du point d’impact de la tarière. Les parties dures sont à éviter pour faciliter l’opération. Avant de creuser, la tarière doit être tenue à la verticale. Après ces dispositions de base, la personne qui effectue le forage doit s’appuyer sur les poignées et se servir de sa masse corporelle pour faire avancer la tarière. Il faut veiller à enlever la terre au fur et à mesure que l’appareil évolue dans le sol.
Si durant la fouille, une pierre en venait à bloquer la progression de la tarière, l’utilisateur peut l’enlever avec une pioche ou avec la main. Les tarières électriques sont conseillées pour réaliser des implantations de poteaux d’arbres, ou d’autres activités de ce genre. Il faut noter qu’il est possible de rallonger aussi les mèches des tarières motorisées par d’autres mèches mais moins longues que celles des tarières manuelles.

Entretien d’une tarière

Pour réussir à exploiter pendant longtemps sa tarière, il est conseillé d’en prendre bien soin. Et cela dépend de la nature de la tarière. Pour les modèles manuels, il suffit de rincer à l’eau après utilisation. Il faut se servir d’une brosse pour éviter de se couper lors du nettoyage. Pour éviter que la tarière se rouille, il vaut mieux la ranger dans un endroit sec. Les tarières électriques doivent être démontées pour que vous puissiez laver la mèche car le moteur est sensible à l’humidité.

La partie autour du moteur doit quant à elle être nettoyée avec un chiffon. La prise en charge des tarières thermiques demande plus de compétences et d’agilité. L’idéal est de confier la maintenance de l’appareil à un spécialiste. Cela ne coûte que quelques euros. A défaut il faudra veiller à faire la vidange une fois par an. Les bougies de la tarière thermique doivent aussi se vérifier périodiquement et se nettoyer.
Vous savez désormais tout pour conduire vous-même les travaux de forage de votre puits. Il suffit de suivre les conseils!